Van life en Australie

 

Originaire de Belgique, je n’ai pas l’habitude de conduire « des longues distances » de manière régulière. C’est donc un gros changement dans ce pays qui est ENORME ! De longues heures passées au volant sont donc devenues un plaisir : arrêt café, admirer le paysage, manger une crasse sur une aire d’autoroute, faire une sieste à l’arrière…

Me voilà donc en possession d’un van dans lequel j’ai vécu environ un an.

 

Cela m’a permis de ne pas payer de loyer et vivre librement. MAIS, ça a été une véritable épreuve (physique et mentale) d’adaptation : trouver un spot pour dormir, se laver, cuisiner, recharger le gaz, l’eau, …

 

J’ai, de base, décidé de vivre à coûts minimes (de manière assez extrême), ce qui a rendu les choses plus compliquées. J’ai petit à petit découvert que pour peu d’argent, il était possible d’améliorer mon confort et de vivre plus sereinement.

 

Paradoxalement, grâce à ces économies et ce style de vie « extrême » (je bossais beaucoup et dépensais très peu), j’ai pu voyager énormément (Nouvelle-Zélande, Corée du Sud, voyages en Australie avec ma mère et mon frère, …) et faire beaucoup de sauts (environ 400 dont quelques événements sympas).

 

En comparaison, d’autres personnes vivent de manière plus confortable et font moins de choses. Tout est OK, et je ne dis pas que j’ai fait mieux. Chacun son style, chacun ses objectifs et ses envies.

 

Je vais donc détailler mes conseils pour en acheter un et tenter cette expérience géniale et difficile.

 

Premièrement, la période est importante :

  • l’été (de novembre à début février), la demande est élevée, contre une offre plus faible. C’est donc le bon moment pour vendre.
  • la fin de l’été et l’hiver (après février jusque octobre), la demande est faible, contre une offre plus élevée. Le moment d’acheter.

Il est pertinent de réfléchir à ça pour prendre les billets d'avion et planifier « globalement » le voyage 😊

 

N’hésitez pas à NEGOCIER. Les européens, de manière générale, gonflent les prix en espérant faire du bénéfice à la revente. Si c’est pendant l’été, ça passe (car ils partent rapidement). Si c’est en hiver, le vendeur galère probablement à trouver un acheteur, donc il prendra la meilleure offre.

 

En général, les vendeurs ont un timing de vente (avec une date de vol ou autre). J’ai vu pas mal d’annonces avec « dispo à partir du xx jusque xx ». Pensez-y car si le vendeur part bientôt (pression niveau timing), il aura envie de sécuriser sa vente.

 

Rien n’est planifié ? Vous risquez de payer plus cher que la valeur réelle et revendre moins cher (et donc perdre de l’argent). C'est OK aussi, mais on connait tous l'importance de l'argent...

 

Ensuite, la localisation. Les grandes métropoles sont les endroits où « tout se passe » : Sydney, Melbourne et Perth (et encore). Il est intéressant de prendre ça en compte pour les moments d’achat et de vente. Il y a beaucoup de 4x4 (ou 4WD) du côté de Perth, car ils sont plus utiles dans le WA (Western Australia). Les prix de vente de ceux-ci à Perth sont donc plus élevés. Les plaques de cet état sont aussi les meilleures (car les changements peuvent se faire en ligne).

 

La plupart des voyageurs suivent le soleil et bougent en fonction des saisons. Il sera donc plus dur de vendre son van à Melbourne en plein hiver qu’à Cairns par exemple.

 

Parlons maintenant de la configuration :

  • la mécanique : ça va paraître bizarre, mais testez le avant de regarder son intérieur. J’en ai « visité » une bonne dizaine avant de trouver le mien, et généralement, les gens font visiter l’intérieur avant de rouler avec. Le risque c’est d’aimer ça, et se laisser influencer même si la conduite ne vous plaît pas. Je ne suis pas un pro en mécanique, mais c’est assez simple à tester : écoutez (bruits bizarres ?), sentez (le volant tourne normalement ?, l’embrayage ne se bloque pas ?, les freins fonctionnent bien ?) et regardez (les compteurs de tours, vitesse, les voyants, …). Vos sensations à la conduite sont les plus importantes, si quelque chose ne vous plaît pas, réfléchissez-y sérieusement avant de prendre votre décision. Vous passerez énormément de temps dans celui-ci (que ce soit sur la route ou à l’arrière), il faut que ce soit OK.
  • !!! Faire une inspection par un garagiste. Ca coûte entre 100 et 150$, que vous paierez sans savoir si vous l’acheterez, mais ça vous évitera de gros problèmes plus tard. J’ai entendu beaucoup d’histoires (surtout les boites automatiques) où seulement après quelques semaines, le devis de réparations s’élevait à plus de 5000$. Ce stress financier peut vite peser, croyez-moi !

En général, si le garagiste propose de faire quelques réparations (disons pour 500$), si le vendeur est honnête, il les déduira du prix de vente.

Comme pour une voiture normale, pensez à son âge, ses kms, son état général, … Et très important, le carnet d’entretien ! S’il n’y en a pas, c’est facile de mentir, mais certaines choses sont faciles à vérifier via une inspection (fuites, …).

 

  • le design/l’intérieur : connaître ses besoins est difficile, mais c’est une étape importante par laquelle il faut passer avant d’acheter. Je voulais un van assez compact (pour « aller partout », donc pas trop grand), qui ne consomme pas trop car je voyage seul, un lit, un frigo et de quoi cuisiner. Je ne voulais pas plier/déplier tous les jours, je voulais quelque chose de fixe. Je voulais également une carrosserie sobre (sans personnalisation) afin de pouvoir dormir n’importe où (dans les endroits où passer la nuit est interdit, de manière « stealth »).

Le choix n’a pas été le meilleur, car la configuration du mien était pensée autour du fait que le lit était pliable pour devenir un canapé. Etant grand, je ne l’ai jamais utilisé comme canapé et donc il restait en lit tout le temps. Du coup, les accès en-dessous de celui-ci étaient pénibles, et installer des tiroirs roulants ou autres pour faciliter ça n’était pas intelligent pour le pliage/dépliage. Il a bien fait l’affaire, mais j’y repenserai pour le prochain (et maintenant, je me connais mieux moi-même 😊 ).

 

  • Le nombre de propriétaires, et la durée de possession. Le mien était utilisé en livraison, pendant quelques années avec un carnet d’entretien complet jusque 140 000km. Le couple qui l’a acheté l’a converti en campervan, et j’ai donc été le 3e propriétaire (je l’ai acheté avec 240 000km). Plus le vendeur a gardé le van pendant longtemps, plus la fiabilité est bonne (en général). La tendance à ne pas laisser traîner un problème/à faire une réparation est diminuée car le propriétaire pense « long terme ». Posez toujours la question : « tu l’as depuis combien de temps ? ». 2-3 mois et quelques milliers de km n’est pas bon signe à premier abord. Il peut être vendu car il y a un problème. Pensez-y !

 

Voilà donc mes conseils « persos ». Je ne détaille pas ici les histoires de changement de noms pour l’immatriculation en fonction des états car c’est facilement trouvable en ligne, sur d’autres blogs. Ici se trouvent plutôt des astuces suivants mon expérience…

 

N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions !